LES BOUVIERS BERNOIS DU LOUP ENDORMI
  Le Hot Spot
 

Le « hot‐spot » Hot‐spot signifie « point chaud » en anglais. Le terme français est « dermatite pyotraumatique » ou « pseudo‐pyodermite ». Il s’agit d’une affection de la peau chez le chien qui se manifeste par une zone circulaire douloureuse, enflée, suintante et dégageant une odeur nauséabonde. Elle nécessite une visite chez le vétérinaire en urgence, car la situation peut évoluer très rapidement, en quelques heures. Comment se manifeste un hot‐spot ? Le hot‐spot démarre par une lésion unique, qui apparaît soudainement, en général dans la région lombaire, sur la pointe de la hanche, derrière les oreilles ou sur la joue (la lésion peut alors être masquée par des oreilles tombantes). Les poils sont collés par un pus jaune. Si on arrive à les écarter, on voit une lésion de forme circulaire, avec un centre jaunâtre (purulent) et un bord rouge et épaissi (inflammatoire). Il s’en dégage une odeur caractéristique. Le chien se gratte et se mordille à l’endroit du hot‐spot. Les poils finissent par tomber. La douleur devient rapidement importante, le chien se gratte en gémissant. Sans la mise en place rapide d’un traitement, la lésion « s’étale » : elle peut passer de 1 à 2 cm au départ à plus de 10 en quelques heures ! D’autres lésions peuvent survenir autour du point de départ. Remarque : dans les cas extrêmes, le hot‐spot peut entraîner l’apparition de myiases. Les myiases sont de petites larves blanches qui se développent après l’éclosion d’œufs pondus par des mouches sur le pelage de l’animal. Ces larves sont charognardes et se nourrissent de chair. Mieux vaut éviter d’en arriver là ! Quelle est l’origine de cette affection ? L’origine du haut‐spot est encore mystérieuse. Plusieurs hypothèses sont envisagées : Le facteur déclenchant semble être une réaction allergique cutanée (à une piqûre d’insecte, plus rarement à une pipette anti‐puce ou anti‐tique). Il semblerait que le point de départ du hot‐spot soit une vascularite, c’est‐à‐dire une inflammation des vaisseaux sanguins d’origine immunitaire. Ce trouble circulatoire entraînerait une nécrose, à l’origine des lésions inflammatoires. Mais il est également possible que tout ce qui déclenche un cycle grattage => démangeaisons => grattage… puisse être à l’origine d’un hot‐spot : présence d’acariens, otite, petite blessure, infection des glandes anales, kyste, piqûre de tiques, shampooing non adapté, frottement… Les races de chien prédisposées (berger allemand, Labrador, golden retriever, Saint‐Bernard, Terre‐neuve, colley…) sont des animaux à poil dense. Peut‐être que la structure de la robe rend difficile l’évacuation de la chaleur et de l’humidité, ce qui favoriserait l’extension de l’affection. Et c’est probablement pourquoi les hot‐spot sont plus fréquents en été qu’en hiver. > Quelle que soit l’origine du hot‐spot, le grattage intense de la lésion par le chien aggrave la lésion initiale. Les lésions s’étendent en surface et en profondeur. Comment soigner un hot‐spot ? Le traitement démarre toujours par une tonte large (à la tondeuse) ou une coupe des poils (aux ciseaux) autour de la lésion. Cette 1ère étape est indispensable, sinon les poils agglomérés sur le hot‐spot ne permettront jamais la cicatrisation. Dans quelques cas, en tout début d’évolution, la tonte et l’exposition de la lésion à l’air libre peuvent être suffisantes pour faire disparaître le hot‐spot. > Une anesthésie est quelquefois nécessaire pour pouvoir procéder au nettoyage, le hot‐spot pouvant être très douloureux. Puis la zone concernée par la lésion est lavée, séchée et désinfectée (solution iodée ou chlorhexidine). Ensuite, un traitement médical est mis en place en fonction des résultats de l’observation du pus au microscope : En début d’évolution de la maladie, le pus est stérile (puisque l’inflammation initiale n’est pas due à un microbe). Le traitement repose sur un nettoyage avec un savon doux, voire une désinfection à titre préventif, de la lésion, suivie de l’application locale d’un anti‐inflammatoire de la famille des corticoïdes, deux fois par jour. En quelques heures, des bactéries (généralement de la famille des staphylocoques), naturellement présentes sur la peau du chien, contaminent la lésion. Elles se multiplient et gagnent les couches profondes de la peau. Le traitement repose alors sur des soins locaux (crème antibiotique et anti‐inflammatoire), complétés le plus souvent par des antibiotiques administrés par voie orale pendant plusieurs jours. Il est possible que votre vétérinaire fasse une injection d’anti‐inflammatoire ou en prescrive par voie orale sur une courte période, afin de soulager la douleur du chien et d’éviter qu’il ne se gratte trop. > « Les antibiotiques, c’est pas automatique ! » Si votre vétérinaire n’a vu aucune bactérie lors de l’examen microscopique du pus, il n’y a aucune raison qu’il prescrive des antibiotiques… Le port d’une collerette empêchera le chien de se lécher. Peut‐on prévenir les récidives ? Une composante allergique étant fortement soupçonnée dans l’apparition du hot‐spot, le chien doit faire l’objet d’une attention toute particulière et être traité comme s’il était atopique : Lutte régulière et adaptée contre les puces, Entretien de la peau avec des shampooings adaptés, Alimentation hypoallergénique. > Si les hot‐spot ont tendance à récidiver chez votre animal, votre vétérinaire pourra vous orienter vers la réalisation de tests de recherche des allergènes (intradermoréactions, dosages sanguins ou test d’éviction alimentaire) afin de mettre en évidence l’origine de l’allergie. Une dernière précaution si votre chien est prédisposé : séchez‐le soigneusement avec une serviette après la baignade par temps chaude et humide et procurez‐lui un abri où il puisse s’abriter de la pluie. Enfin, un bon brossage régulier diminue la quantité de sous‐poil et, par la même occasion, réduit le risque de voir l’humidité rester en contact avec la peau de façon prolongée. Une précaution radicale est de tondre complètement le chien en été ! 

Hots-spots chez le chien : qu’est-ce c’est ?

La dermatite pyotraumatique est une inflammation de la peau provoquant une lésion érythémateuse (rouge), d’aspect humide et parfois crouteuse en son centre, exsudative (qui suinte), souvent purulente, alopécique (poil clairsemé ou absent au niveau de la lésion) et prurigineuse (qui démange beaucoup).

Cette lésion peut apparaître et évoluer très rapidement, en quelques heures seulement ! Elle est souvent aggravée par le grattage, le léchage ou les mordillements du chien lui-même. Très douloureuse pour le chien, elle est aussi très impressionnante pour son propriétaire car les lésions peuvent atteindre des diamètres très importants. La lésion reste généralement isolée mais il peut y arriver que plusieurs lésions se développent en même temps. Ces lésions s’observent typiquement sur le tronc, la base de la queue, la face externe des cuisses, le cou et la joue.

Cliniquement, on distingue deux sortes de hot-spots ou dermatite pyodermique selon leur séverité :

  • les folliculites pyotraumatiques où les lésions présentent des bords nets et où l’infection de la lésion par les bactéries reste superficielle,

  • les furonculoses pyotraumatiques, où la ou les lésions sont accompagnées en leur périphérie de pustules ou furoncles causés par une infection plus profonde de la peau par les bactéries.

Hots-spots chez le chien : quelles sont les causes d’apparition ?

A l’origine de l’apparition d’une dermatite pyodermique, il y a toujours une démangeaison ou une douleur ressentie par le chien qui le pousse à se gratter, se mordiller ou se lécher. Il se forme alors une petite lésion qui, sous l’action des bactéries de la salive du chien ou de la macération sous un poil long et épais, s’étend et donne naissance à une lésion plus importante devenue purulente et douloureuse pour le chien.

La cause primaire de cette affection correspond donc à ce qui a provoqué la démangeaison ou la douleur chez l’animal. Elle est à rechercher parmi :

  • des causes allergiques comme une allergie à la salive de puce, une prédisposition génétique à développer des allergies aussi appelée atopie, une allergie d’origine alimentaire…,

  • la présence de parasites externes présents sur la peau (par exemple pédiculose, cheylétiellose, gale sarcoptique),

  • la présence de microtraumatismes apparus à l’occasion d’un toilettage, d’une petite plaie survenue lors d’une promenade ou d’une séance de jeux…,

  • une otite externe,

  • une maladie des sacs anaux

Certaines races de chiens, au poil long et épais, sont plus enclines à développer des hot spots. Parmi ces races, on retrouve les caniches (souvent après toilettage), les Bergers Allemands, les Terre-Neuve, les Saint-Bernard, les Bouviers Bernois, les chiens de Montagne des Pyrénées, les Labradors et les Golden Retriever.

Les temps chauds et humides favorisent également l’apparition des lésions.

Hot-spot chez le chien : comment le soigner ?

Dans un premier temps, le traitement par le vétérinaire consiste à arrêter la macération de la lésion par la tonte de la région touchée et le nettoyage des lésions visant à les débarrasser de leurs pus, leurs éventuelles croûtes et poils qui ont pu s’y coller. Ce nettoyage se fait généralement sous sédation du chien afin de ne pas le faire souffrir. Un agent séchant devra ensuite être appliqué pendant 2 à 7 jours sur la plaie.

Selon la douleur ou le niveau de démangeaison, il pourra être associé à l’application d’un analgésique local ou d’une crème à base de cortisone pendant 5 à 10 jours. Jusqu’à guérison complète de la plaie, le chien devra être équipé d’une collerette afin que le cercle vicieux du léchage-grattage qui entretient la lésion cesse.

Si le chien est atteint de furonculose (forme plus sévère du hot spot), un traitement antibiotique par voie générale est alors prescrit par le vétérinaire pour une durée de 3 à 4 semaines. Selon l’intensité de la dermatite et des démangeaisons qu’elle provoque, le vétérinaire pourra associer un traitement de courte durée par voie générale à base de corticoïdes.

Si votre chien fait des hot spots à répétition, il sera utile que votre vétérinaire recherche la cause sous-jacente de cette affection pour mettre en place un traitement adapté.

N’oubliez pas, comme souvent, l’application de mesures de prévention simples permet de se prémunir contre l’apparition des hots spots. Parmi ces mesures, l’application de 

 

 

traitements antiparasitaires ainsi qu’un toilettage régulier du chien comportant une tonte estivale peuvent suffire à réduire significativement les risques.










 
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